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Retour sur l’activité de la salle d’autopsie BSL3 en 2023

 La salle d’autopsie de biosécurité de niveau 3 (BSL3) du pôle EVAAS est ouverte depuis maintenant un an, l’occasion de faire un rapide tour d’horizon de son utilisation au cours de l’année 2023.

 

Ces locaux sont principalement destinés aux examens nécropsiques de la faune sauvage, mais aussi de tout animal ayant une suspicion de portage d’agent pathogène transmissible à l’Homme. En douze mois, plus de quarante animaux y ont été autopsiés à visée d’expertise, afin d’investiguer la/les cause(s) de mortalité et le portage ou non de certains agents pathogènes :

  • La moitié d’entre eux ont été amenés via les acteurs départementaux du réseau SAGIR (réseau de surveillance des maladies infectieuses chez les vertébrés sauvages terrestres), afin de surveiller les maladies létales et les processus morbides de la faune sauvage du département.
  • Un tiers provient de centre de soin pour la faune sauvage.
  • Quelques individus étaient issus de parcs zoologiques régionaux.
  • Le reste des animaux ont été apportés par des particuliers et des organismes de santé publique.

Les animaux autopsiés en 2023 étaient en très large majorité des animaux sauvages non captifs, et principalement composés d’oiseaux (provenant de 12 familles taxonomiques différentes). La salle d’autopsie BSL3 s’est avérée utile dés son lancement, en servant par exemple pour le dépistage sur l’avifaune locale du virus de l’influenza aviaire durant l’épizootie qui a touché notre territoire l’hiver dernier, ou plus récemment pour surveiller la présence dans le département des virus Usutu et du Nil Occidental (deux agents pathogènes potentiellement zoonotiques émergents en France).

 

En plus des autopsies à visée diagnostique, la salle BSL3 a également été mise à disposition pour la recherche scientifique, notamment dans le cadre d’un travail de thèse vétérinaire et via des collaborations avec certains services de recherche de Vetagro Sup. Ces partenariats ont principalement pour but de faire avancer les connaissances sur les agents pathogènes portés par la faune sauvage française.

 

Enfin, cette salle d’autopsie a également pu être valorisée du point de vue de la formation, avec l’inclusion progressive d’étudiants et de personnels de l’école aux activités de nécropsie de la faune sauvage, ainsi que par la réalisation de vidéos pédagogiques (examens et prélèvements) pour l’Office Français de la Biodiversité.

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