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Publication scientifique de l’étude sur les causes de mortalité du Hérisson d’Europe en centre de soin

L’article scientifique venant conclure le travail réalisé depuis plusieurs années par le pôle EVAAS sur les causes de mortalité des hérissons européens en centre de soin vient d’être publié sur le Journal of Wildlife Diseases.

Le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus), commun dans les environnements ruraux et suburbains, est en déclin dans son aire de répartition d’origine, suscitant des préoccupations de conservation. Cette étude des hérissons admis dans un centre de soin à la faune sauvage français visait à identifier les causes de décès, à détecter d’éventuelles maladies émergentes et à dépister systématiquement les toxiques et les hémopathogènes des hérissons morts. En utilisant des informations cliniques, une autopsie et des tests auxiliaires sur 159 hérissons morts, nous avons identifié la cause principale de décès de 92% d’entre eux. Les principales causes de décès étaient une altération de l’état général (30%) ; des infections bactériennes (26%), fréquemment causées par Salmonella Enteritidis ; et des traumatismes (20%). Des facteurs supplémentaires contribuant au décès ont été identifiés dans 78% des cas, dont une proportion élevée avec des infestations parasitaires importantes. Le dépistage toxicologique a révélé que 42% des hérissons avaient été exposés à des rodenticides anticoagulants, dont 6,4% de hérissons avec des niveaux compatibles avec une intoxication aiguë. Ces hérissons ont également été exposés à des traces de métaux, notamment de plomb, mais aucun résidu de pesticides n’a été détecté. Le dépistage des hémopathogènes a révélé une faible diversité et prévalence des pathogènes sanguins avec 3,6, 2,9 et 2,9% d’individus infectés respectivement par Anaplasma phagocytophilum, Mycoplasma turicensis et Mycoplasma wenyonii. La variété des diagnostics suggère qu’il n’existe pas de maladie unique importante ou émergente responsable de la mortalité de ces hérissons. Cette étude a également mis en évidence la forte exposition des hérissons à divers toxiques. Pour étudier plus en détail l’ampleur et les causes du déclin des populations, les informations sanitaires provenant de plusieurs centres devraient être combinées avec des données démographiques ainsi qu’avec des évaluations écologiques sur la disponibilité et la qualité des ressources.

Vous pouvez dès à présent accéder à l’article via ce lien : https://meridian.allenpress.com/jwd/article-abstract/doi/10.7589/JWD-D-24-00092/504037/Causes-of-Death-and-Screening-for-Toxicants-and?redirectedFrom=fulltext

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