Ferry-Wilczek M. 2012. Les infections à SIV chez les primates non-humains : un modèle d’étude pour la compréhension du VIH – SIDA et implication pour la conservation de la biodiversité
Résumé : Près de 30 ans après la découverte du VIH, on estime à 34 millions le nombre de personnes touchées par le SIDA dans le monde. La pandémie continue de tuer chaque année 1,8 millions de personnes. Nous savons aujourd’hui que les virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont issus de la transmission inter-espèces des virus de l’immunodéficience simienne (SIV) infectant naturellement les primates non-humains en Afrique subsaharienne. Le SIVsmm infectant les Mangabeys enfumés est à l’origine du VIH-2, tandis que le SIVcpz infectant les Chimpanzés et le SIVgor des Gorilles des plaines dans la région centre-ouest de l’Afrique sont les ancêtres du VIH-1, responsable de la pandémie du VIH/SIDA. Les virus VIH et SIV étant étroitement apparentés, l’étude des infections naturelles et expérimentales, dans le milieu naturel et en captivité, chez les singes nous permet de mieux comprendre la physiopathologie de l’infection, l’histoire évolutive des virus, mais également d’ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques en s’appuyant sur les mécanismes de défense observés chez les singes pourtant porteurs du SIV mais ne déclarant pas de Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA). De plus, le singe étant le modèle animal le plus proche de l’homme, tout nouvel essai thérapeutique doit être testé sur lui avant d’être tenté sur l’homme. Il a été récemment observé que les SIV pouvaient avoir des effets pathogènes chez leurs hôtes naturels. Les espèces de grands singes africains étant pour la plupart menacées, ce facteur doit maintenant être pris en compte dans les efforts pour la conservation des espèces. De plus, l’identification des espèces simiennes pouvant potentiellement transmettre à l’homme de nouveaux variants, l’étude de ces variants et la recherche thérapeutique visant à réduire l’importance de l’infection chez les signes permettraient permettrait également de réduire le risque de voir émerger de nouvelles épidémies de VIH. Pour en savoir plus …
Focquenoy L. 2013. La pestivirose de l’isard, modélisation épidémiologique et analyse de mesures de gestion
Résumé : Depuis les années 2000, l’infection de l’isard par des pestivirus a abouti à différentes situations épidémiologiques en France et en Espagne. La possibilité de franchissement de la barrière d’espèce et de transmission verticale (susceptible d’engendrer un infecté permanent immunotolérant) sont les propriétés majeures des pestivirus. L’isard présente une démographie particulière : elle est saisonnière et les contacts entre individus sont hétérogènes, selon l’âge et le sexe. Si les pestivirus ovins et caprins sont assez bien connus, la compréhension de l’impact d’un pestivirus sur la dynamique d’une population d’isards reste limitée. Une modélisation de la propagation d’un pestivirus dans une population d’isards a été entreprise. Elle représente les connaissances actuelles et permet d’identifier les processus importants qui ont généré les situations épidémiologiques observées. Le modèle a, en outre, permis d’estimer des paramètres épidémiologiques inconnus. Enfin, des mesures de gestion médicale ou sanitaire d’une pestivirose de l’isard ont été évaluées. Le modèle déterministe utilisé montre que la combinaison la plus efficace consiste à vacciner et à tester les animaux simultanément. La chasse ne semble pas avoir d’intérêt dans les conditions de notre étude. La gestion des agents pathogènes en milieu naturel reste, néanmoins, une problématique complexe. L’idéal serait la mise en place de stratégies globales de prévention. Des mesures sanitaires concernant à la fois les animaux sauvages et domestiques permettraient d’anticiper les facteurs de risques d’introduction d’un agent pathogène. Pour en savoir plus …
Freycon P. 2015. Rôle du bouquetin Capra ibex dans épidémiologie de la brucellose à Brucella melitensis en Haute-Savoie
Résumé : Suite à la découverte en avril 2012 d’un foyer domestique de brucellose à Brucella melitensis dans une exploitation bovine laitière dans le massif du Bargy, le rôle du bouquetin des Alpes Capra ibex a été fortement suspecté dans la ré-émergence de la maladie en Haute Savoie. Notre étude avait pour but d’étudier le rôle de cet ongulé de montagne dans l’épidémiologie de cette zoonose aux enjeux économiques et sanitaires majeurs. Nous avons ainsi évalué le niveau de présence de l’infection et étudié la pathogénie de la brucellose chez le bouquetin à partir des données collectées entre 2012 et 2015 dans le cadre du suivi populationnel et sanitaire mis en œuvre par l’ONCFS. Ce travail d’analyse permet de mieux comprendre dans quelle mesure l’infection brucellique évolue de manière autonome au sein de la population de bouquetins du massif du Bargy. Néanmoins, la mise en parallèle de ces résultats avec les investigations menées sur les interactions avec les cheptels domestiques s’avère indispensable dans l’évaluation du risque de transmission interspécifique que représente ce foyer sauvage. Pour en savoir plus …
Chamoin A. 2017. Étude de la circulation du virus Schmallenberg (SBV) dans la population de chevreuils (Capreolus capreolus) du département du Rhône
Résumé : L’émergence du virus Schmallenberg (SBV) en Europe est une bonne illustration de la difficulté pour les acteurs de la santé publique vétérinaire à gérer une maladie vectorielle ayant une large gamme d’hôte, surtout quand la faune sauvage est également touchée. Cette difficulté est d’autant plus grande que l’agent pathogène est émergent, et que les connaissances sur ses conséquences sanitaires sont inconnues, comme c’était le cas pour le virus SBV. Dans cette situation d’incertitude, de nombreuses études ont entrepris d’étudier la circulation de ce nouveau virus au sein des populations de ruminants sauvages. Dans le département du Rhône, l’intérêt scientifique d’une telle étude a rencontré l’intérêt d’acteurs de terrains sur la question d’un impact potentiel du virus SBV sur la dynamique des populations de chevreuils. L’étude présentée dans cette thèse avait pour but d’explorer la circulation du virus SBV dans la population de chevreuils du Rhône ; et d’évaluer s’il pouvait être à l’origine de la baisse du nombre de jeunes observés par certains gestionnaires de territoires de chasse durant la saison de chasse 2011-2012. Ce projet, mené durant quatre saisons de chasse consécutives (de 2012 à 2016) a permis d’identifier que le virus SBV était effectivement présent sur le territoire du département en 2012, et qu’il a continué à circuler dans la population de chevreuils jusqu’à la fin de l’étude (2016). Les résultats des analyses sérologiques sont similaires à ceux trouvés dans d’autres études chez la faune sauvage. Cette étude ne permet cependant pas de statuer sur un éventuel impact de la circulation de ce virus sur la dynamique de la population de chevreuils. Pour en savoir plus …
Vuillermoz L. 2004. Étude du botulisme aviaire dans le cadre d’un lac artificiel urbain
Résumé : Le Parc de la Tête d’Or est le cadre d’une importante mortalité d’oiseaux due au botulisme aviaire. Dans un premier temps, nous avons réalisé une étude bibliographique afin de déterminer les spécificités du germe responsable et les critères de risques environnementaux. Ensuite, l’étude de terrain et l’analyse des données collectées nous ont permis de trouver un paramètre de contrôle et de fixer un seuil d’alerte. Enfin, nous avons cherché au travers de l’étude de l’écosystème lac eutrophe les différents moyens de lutte et de prévention. Pour en savoir plus …
Burnet J. 2007. Séroprévalence de Toxoplasma gondii dans les populations naturelles d’ongulés de montagne : étude rétrospective et comparaison des tests sérologiques ELISA et MAT
Résumé : Notre travail a consisté en tester avec le test MAT des sérums d’ongulés de montagne (chamois, mouflon, isard, bouquetin) déjà testés avec le test ELISA et d’analyser les résultats en fonction du test utilisé, de l’âge, du sexe et de l’année de prélèvement, ainsi que d’isoler une souche afin d’en déterminer le génotype. Pour en savoir plus …
Matrat P. 2014. Évolution de la situation épidémiologique de la tuberculose bovine en Côte-d’Or de 2009 à 2013
Résumé : La tuberculose bovine à Mycobacterium bovis est une maladie infectieuse zoonotique pour laquelle la France a obtenu le statut officiellement indemne en 2001, après cinquante ans de lutte. A partir de 2004, la découverte de nouveaux cas dans plusieurs départements français et au sein de la faune sauvage (cervidés, sangliers, blaireaux) a remis cette maladie dans l’actualité. Contrairement au passé, peu de signes cliniques et lésionnels sont observés et le dépistage de la tuberculose est basé sur des tests dont la sensibilité et la spécificité ne sont pas parfaites, mais également sur la mise en place d’enquêtes épidémiologiques en amont et en aval d’un foyer pour retracer la circulation de l’infection. La Côte-d’Or est un département touché par cette recrudescence. L’objectif était de dresser un bilan de la situation épidémiologique en vue de l’évaluation des mesures de surveillance et de gestion de la tuberculose bovine, ainsi que pour l’optimisation de celles-ci. Les résultats obtenus sur les cent-treize foyers identifiés entre 2009 et 2013 mettent en évidence un taux de prévalence sur les cheptels compris entre 1,4 et 2,7% par an au cours de la période étudiée. L’identification des bactéries isolées dans les foyers révèle la présence de deux souches réparties au sein de l’ouest du département dans deux zones distinctes. La prophylaxie annuelle reste le principal moyen de détection des foyers mais l’origine de la contamination est difficilement identifiable dans la majorité des cas. Pour en savoir plus …
Jourdain E. 2003. Étude des maladies abortives non réglementées chez les ongulés sauvages et domestiques de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage des Bauges
Résumé : Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche mis en place simultanément dans trois réserves nationales de chasse et de faune sauvage gérées par l’ONCFS (Orlu, Caroux et Bauges) pour étudier les maladies abortives non réglementées chez les ongulés sauvages et domestiques en cohabitation dans les alpages. Le travail présenté ici correspond à l’étude réalisée dans les Bauges et porte en particulier sur deux maladies : la chlamydophilose abortive et la fièvre Q. La première partie est une revue bibliographique de ces deux maladies qui insiste notamment sur les données relatives aux animaux sauvages. La seconde partie présente le protocole mis en place pour l’étude effectuée dans les Bauges et les résultats qui ont été obtenus. Un historique des maladies abortives et une enquête sérologique ont été réalisés chez les ongulés domestiques qui fréquentent les alpages et les ongulés de montagne présents dans la réserve : chamois (Rupicapra rupicapra) et mouflons (Ovis gmelini). Les résultats révèlent que les ongulés de montagne ont probablement des contacts avec Chlamydophila abortus et Coxiella burnetii car ils réagissent aux tests sérologiques. Ils montrent également que ces maladies sont présentes dans plusieurs troupeaux domestiques qui montent en alpage près de la RNCFS des Bauges. Aucune relation directe n’ayant cependant pu être établie entre les résultats des animaux sauvages et domestiques, l’étude du risque de transmission de maladies abortives entre ces espèces doit être poursuivie. Pour en savoir plus …
Grege O. 2007. Contribution à l’étude d’un épisode de mortalité survenu chez les dauphins bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) en 2003 en Languedoc-Roussillon
Résumé : Durant l’automne 2003, un nombre anormalement élevé de dauphins bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) s’est échoué sur les côtes du Languedoc-Roussillon. Les individus autopsiés alors présentaient des lésions de pneumonie et d’entérite compatibles avec une infection par le DMV, un Morbillivirus qui a fait des milliers de victimes entre 1990 et 1992 chez ces dauphins en Méditerranée. Les analyses effectuées pour rechercher cet agent pathogène n’ont pas été fructueuses, les causes des échouages étant plurifactorielles, donc difficiles à déterminer. Pour en savoir plus …
Dervaux J. 2012. Cheptel domestique et grande faune sauvage de montagne : risques liés à la transmission d’agents pathogènes et proposition de mesures de prévention dans le Parc national des Écrins
Résumé : Le pastoralisme est profondément ancré dans les pratiques agricoles du département des Hautes-Alpes. Au sein des espaces de montagne protégés, les alpages constituent un lieu privilégié d’interactions entre les cheptels domestiques transhumants (bovins, ovins et caprins) et la faune sauvage de montagne, dont le Chamois et le Bouquetin des Alpes sont des espèces emblématiques. L’objectif de cette étude était, dans un premier temps, de mettre en évidence les risques liés à l’inter-transmission d’agents pathogènes communs entre faunes domestique et sauvage. Nous avons ensuite proposé des mesures de prévention concrètes, applicables au sein du Parc national des Écrins, avec l’élaboration de fiches techniques, dans le but de gérer, au mieux cette cohabitation. Pour en savoir plus …
Desmarais E. 2015. Les virus émergents des deux dernières décennies
Résumé : L’émergence de virus est un phénomène ancien et complexe. Des virus ont toujours émergé mais la complexification du monde moderne joue un rôle de plus en plus important dans ces émergences. L’émergence d’un virus est régie par différents mécanismes. Les facteurs favorisant ces émergences sont nombreux. On peut les classer en trois grandes catégories, des facteurs anthropiques, des facteurs mixtes et des facteurs naturels. Les facteurs anthropiques regroupent des facteurs sociaux-politiques et comportementaux, les mouvements humains et commerciaux et les mesures sanitaires. Les facteurs mixtes correspondent aux changements écologiques. Les facteurs naturels regroupent les changements microbiologiques des virus. On dénombre quatorze virus émergents lors de ces deux dernières décennies. Deux virus sont d’intérêt vétérinaire uniquement, le virus de la Fièvre Catarrhale Ovine et le virus Schmallenberg, cinq virus touchent une population animale et l’Homme, les virus Influenza, le virus Ebola, le virus West-Nile, le virus Hendra, le virus de la fièvre de la Vallée du Rift, et sept virus sont des virus d’intérêt humain, le virus de la Dengue, le virus Chikungunya, le virus de l’encéphalite à tiques, les coronavirus du SRAS et du MERS, le virus Nipah et les Hantavirus. La compréhension des mécanismes d’émergence, la connaissance de ces facteurs favorisant l’émergence et des grandes caractéristiques de ces maladies virales pourrait permettre une meilleure prévision et reconnaissance de ces émergences et par conséquent une meilleure protection des populations. Pour en savoir plus …
Mercier A. 2016. Les maladies à tiques à l’interface faune sauvage-ruminants domestiques-homme : détermination de la prévalence des hémopathogènes vectorisés par les tiques parasitant le mouflon (Ovis gmelini musimon x Ovis sp) au sein du massif du Caroux-Espinouse
Résumé : Cette étude a pour but de déterminer la prévalence des principaux pathogènes transmis par les tiques parasitant le mouflon (Ovis gmelini musimon x Ovis sp.) au sein du massif du Caroux-Espinouse. Pour se faire, un échantillonnage de 222 tiques a été réalisé au cours des années 2010, 2012 et 2014 et des PCR ont été réalisées sur chaque échantillon afin de rechercher les pathogènes les plus couramment rencontrés : Borrelia burgdorferi, Babesia sp., Rickettsia sp., Anaplasmataceae, Anaplasma phagocytophilum et Anaplasma marginale. Nos résultats montrent des prévalences similaires aux études qui ont pu être réalisées auparavant au sein d’autres régions de France et d’Europe. Si la présence d’Anaplasma marginale n’a pu être établie dans la région, on retrouve cependant en proportion significative Borrelia burgdorferi et Anaplasma phagocytophilum. Des cartes de distribution spatiale et temporelle ont pu être réalisées et montrent une extension des pathogènes au cours de l’étude, notamment concernant les Anaplasmataceae. Ces résultats nous invitent à nous poser la question de conséquences à la fois économique, par la présence d’élevages de ruminants domestiques dans la région, mais également sanitaire avec la présence de Borrelia burgdorferi et de Babesia venatorum, pathogènes pour l’homme. Pour en savoir plus …
Jalenques M. 2015. Modélisation de la rage vulpine dans le sud de l’Ontario (Canada)
Résumé : La rage est une zoonose mortelle d’importance mondiale en santé publique, impliquant parfois des réservoirs sauvages comme le Renard roux. La modélisation est l’un des outils utilisés pour mieux comprendre les dynamiques de la rage et tester différentes stratégies de contrôle. Les modèles épidémiologiques récents tendent à avoir une approche basée sur l’individu et à prendre en compte la dimension spatiale, dans le but d’être plus représentatifs de la réalité et d’aborder des questions épidémiologiques précises dans un contexte donné. L’une de ces questions concerne l’effet de l’hétérogénéité du paysage sur les dynamiques de la maladie. Cette thèse s’intéresse plus particulièrement au Sud de l’Ontario (Canada), où la souche arctique du virus rabique s’est maintenue une trentaine d’année chez le Renard roux et dont l’hétérogénéité spatiale est considérée comme un facteur de persistance. Un modèle de simulation à agents, spatialisé et stochastique, a été utilisé dans cette étude. La capacité du modèle à être adapté au Renard a été examinée et des améliorations ont été proposées. A l’aide du modèle, l’hétérogénéité spatiale a été représentée par l’ajout de barrières physiques et d’une densité de population hétérogène, puis son effet sur les dynamiques de la rage a été testé dans le contexte du Sud de l’Ontario. Ce modèle pourra ensuite être validé par une analyse de sensibilité et une confrontation avec les données de terrain, puis utilisé plus largement pour évaluer le risque de résurgence de la rage dans l’Est du Canada. Pour en savoir plus …
Marquetoux N. 2010. Analyse de risque de transmission de virus influenza de l’avifaune sauvage aux poulets de chair élevés en plein air dans le département de l’Ain
Résumé : L’étude de l’Influenza aviaire est devenue un enjeu majeur pour la pérennité des productions animales avicoles mais aussi en termes de santé publique. Bien qu’il existe des données concernant l’épidémiologie de l’Influenza chez les oiseaux sauvages, les connaissances des interactions entre oiseaux de rente et avifaune sauvage sont très limitées. Cette analyse de risque de transmission de virus IA de l’avifaune sauvage aux poulets élevés sur parcours dans le département de l’Ain permet de dresser une liste d’espèces prioritaires pouvant représenter un danger non négligeable pour les volailles domestiques. Cela peut aider à générer des modèles mathématiques prévisionnels pour servir de cadre à une collecte de données de terrain qui permettra d’aller plus avant dans l’analyse. Pour en savoir plus…
Cordier M. 2010. Les maladies transmissibles du lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) en liberté
Résumé : D’après notre revue de la littérature, c’est la myxomatose qui aurait le plus d’impact sur les populations de lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus). Les formes aiguës sont rares ; toutefois, le caractère immunosuppresseur du virus favorise l’expression d’autres maladies. La calicivirose hémorragique est moins fréquente, mais peut provoquer localement une forte mortalité en cas d’épizootie. Enfin, les coccidies sont les agents pathogènes les plus fréquemment rencontrés, mais ils sont en général bien tolérés. Le repeuplement, réalisé par capture de lapins puis relâcher dans un autre habitat, permet de renforcer des populations jugées trop faibles. Ces modifications environnementales et alimentaires perturbent l’équilibre de la flore digestive, et provoquent des entérites d’adaptation. Ces diarrhées, souvent multi-étiologiques, vont fragiliser le lapin ; elles représentent la principale cause de mortalité à court terme à envisager dans une analyse de risque sanitaire, lors d’un lâcher. Pour en savoir plus…
Millerioux M. 2010. Contribution à la création d’un réseau de surveillance épidémiologique des amphibiens de France. A propos des infections à Batrachochytrium dendrobatidis et aux Ranavirus
Résumé : A l’heure actuelle, un tiers des espèces d’amphibiens répertoriées dans le monde est menacé d’extinction. Quoique multifactoriels, ces déclins semblent liés significativement à des maladies telles que les infections à Batrachochytrium dendrobatidis et aux Ranavirus, maladies à déclaration obligatoire auprès de l’OIE. Des herpétologistes français ainsi que le programme européen RACE souhaitent la création d’un réseau d’épidémiosurveillance dédié aux amphibiens de France. Cette thèse apporte un ensemble de propositions face aux enjeux scientifiques, humains et logistiques soulevés par ce projet. Elle présente plusieurs options concrètes et adaptables en fonction des objectifs souhaités et des moyens disponibles. Pour en savoir plus…
Perrot P. 2007. De l’influence de l’infection par le FeLV sur le parasitisme du chat forestier (Felis silvestris silvestris, Schreber, 1777)
Résumé : L’objectif de notre travail est d’étudier l’influence de l’immunodéficience induite par le virus de la leucose (FeLV) sur le parasitisme digestif et à excrétion fécale du chat, à partir d’un échantillon de chats forestiers et harets. Après avoir prouvé que les chats infectés par le virus de la leucose souffrent d’immunodéficience, nous montrons que les chats infectés sont plus fréquemment excréteurs d’œufs de Taenidés que les chats non infectés. Nous constatons également que, parmi les chats infestés par Toxocara cati et Taenia taeniaformis au stade adulte, les chats infectés portent environ deux fois plus de parasites que les individus non infectés. Enfin, nous observons que la diversité parasitaire rencontrée chez les chats infectés ne diffère pas de celle des chats non infectés. L’immunodéficience induite par le FeLV affecte donc le parasitisme digestif, sans favoriser de façon préférentielle certaines espèces parasitaires. Pour en savoir plus…
Gallo F. 2006. Contribution à l’étude des pestivirus chez les chevreuils (Capreolus capreolus) en région Rhône-Alpes et dans le Jura
Résumé : Depuis la fin des années 90, une mortalité anormale est apparue dans les populations de Chevreuils (Capreolus capreolus) en France. Des études ont été menées afin d’étudier ce phénomène, dénommé « MAC » (Mortalité Anormale du Chevreuil). A ce jour, aucune cause n’est identifiée, et plusieurs hypothèses: « surdensité » ou maladie infectieuse immunodépressive (pestivirose, ehrlichiose) ont été avancées, mais non vérifiées. Nous avons effectué, en partenariat avec l’O.N.C.F.S., une recherche de marqueurs d’infection de pestivirus dans les populations de Chevreuils du Jura, de la Loire et du Rhône à l’occasion de la saison de chasse 2005/06. Du matériel biologique a été prélevé sur 151 Chevreuils abattus et analysés par les LDAV locaux (sérologies) et de Chambéry (RT-PCR). Les analyses se sont toutes révélées négatives, mais ne permettent pas d’affirmer l’absence d’une circulation virale dans ces départements, celle-ci pouvait être très faible au moment de l’étude. Pour en savoir plus…
Doctrinal D. 2004. Analyse épidémiologique spatiale et temporelle des zoonoses émergentes. Exemple : modèle de propagation du virus de la fièvre du Nil Occidental
Résumé : L’analyse épidémiologique des zoonoses émergentes nécessite quasi systématiquement une étape de modélisation afin de mieux comprendre la dynamique des processus impliqués. La fièvre du Nil Occidental est une arbovirose cosmopolite encore mal comprise en France. L’étude de cette maladie en est donc à la modélisation du risque de propagation du virus dans les populations concernées. La fièvre du Nil Occidental est considérée comme une zoonose vectorielle émergente dont l’expansion est liée à des modifications environnementales influençant l’écologie des différents hôtes. Cette thèse s’intéresse plus particulièrement au rôle des oiseaux sauvages réservoirs dans le risque de propagation de la maladie. Le choix du Héron gardeboeufs comme espèce étudiée était nécessaire mais ne préjuge toutefois pas de son rôle réel dans l’écologie de la maladie en Camargue. La modélisation du risque de propagation du virus dans la population de Hérons gardeboeufs s’est faite à plusieurs échelles : d’abord locale et spatiale afin de paramétrer le risque d’exposition au contact infectieux par un indicateur d’occupation de l’espace puis temporelle en étudiant la dynamique de propagation du virus au sein d’une population théorique de Hérons gardeboeufs et enfin de la population par la conceptualisation d’un modèle épidémiologique permettra d’obtenir des dynamiques simulées de l’infection dans une population structurée en classe d’âge. Une fois le risque paramétré spatialement, temporellement et à l’échelle de la population, nous pourrons tester la probabilité d’introduction et de propagation du virus vers le Nord dans l’éventualité d’un envahissement de l’Europe. Pour en savoir plus…
Simon A. 2003. Les pinnipèdes, bilan infectieux et risque de propagation d’un agent pathogène par les activités humaines dans les populations antarctiques
Résumé : Les épizooties chez les pinnipèdes (phoques, morses et otaries) font l’objet de récentes et nombreuses études. Une synthèse bibliographique présente leurs maladies virales et bactériennes ; l’analyse épidémiologique des différents évènements infectieux permet de dégager les principaux facteurs de risque. Le statut sanitaire des populations antarctiques de pinnipèdes est très peu connu et leurs effectifs sont en plein accroissement ; le risque d’introduction et de propagation d’un agent pathogène par les activités humaines, au sein de ces populations, a été estimé important, ce qui justifie la nécessité d’appliquer avec rigueur des mesures préventives pour la protection de ces espèces. Pour en savoir plus…