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Lancement d’une thèse universitaire sur l’exposition de la faune sauvage aux résidus médicamenteux

L’antibiorésistance est un enjeu grandissant, à la fois pour la médecine humaine et vétérinaire. Chez les animaux, et en particulier auprès de la faune sauvage, les mécanismes de son apparition et de son évolution sont encore souvent mal compris et trop peu étudiés. De plus, les produits vétérinaires utilisés pour les animaux de rente et de compagnie peuvent se retrouver dans les eaux et les sols, générant une pollution environnementale qui peut ensuite toucher l’ensemble de la chaine trophique, dont les espèces animales sauvages.

 

Valentin Bondoux, un membre du Pôle EVAAS qui est ingénieur d’études en chimie analytique et responsable du secteur Toxicologie pour le pôle d’analyses de VetAgro Sup, s’est engagé depuis un an dans une thèse universitaire sur ce sujet. Plus précisément, il va étudier l’exposition des animaux de la faune sauvage aux résidus de médicaments (antibiotiques et antiparasitaires) en quantifiant ces résidus dans les tissus de ces animaux. Son hypothèse est que la présence des bactéries résistantes auprès d’animaux sauvages peut être liée à l’exposition de ceux-ci à de faibles doses d’antibiotiques par leur environnement.

Son travail va nécessiter d’organiser une campagne d’échantillonnage, par le biais notamment d’un partenariat avec le Pôle EVAAS et l’Office Français de la Biodiversité (OFB), qui sont des collaborateurs de longue date du laboratoire de Toxicologie de VetAgro Sup. La collecte des échantillons issus de la faune sauvage sera réalisée en concertation avec le réseau SAGIR, l’OFB et la Fédération Nationale des Chasseurs, et se déroulera principalement dans les espaces potentiellement exposées aux produits vétérinaires (zones agricoles et/ou à l’interface avec des animaux domestiques). Les centres de soins à la faune sauvage seront aussi sollicités dans le cadre de ce travail de thèse.

Ce projet va aussi conduire à développer et valider de nouvelles méthodes d’analyse multi-résidus en laboratoire, notamment via de la chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem, afin de pouvoir identifier et doser les composés d’intérêt dans les matrices biologiques des animaux sauvages. Ce travail ouvre ainsi la voie à une meilleure capacité d’analyse de l’exposition des animaux sauvages aux médicaments.

La soutenance de cette thèse universitaire est prévue d’ici 2030.

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